J’ai testé l’hypnose!

L’hypnose, quelle pratique étrange… Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été intriguée et curieuse par celle-ci et ses effets. Qui n’est d’ailleurs pas fasciné de voir des personnages comme le célèbre Messmer hypnotiser des dizaines de gens et les faire « déconnecter » en un claquement de doigt? Que l’on soit crédule ou sceptique, l’hypnose impressionne, bluffe, et guérit parfois. Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de ces deux sortes d’hypnose: celle de spectacle et l’hypnose thérapeutique, que l’on utilise pour maîtriser des phobies ou des habitudes que l’on souhaiterait voir disparaître, comme celle, par exemple, d’arrêter de fumer.
J’ai testé les deux et les deux m’ont marquées à vie!

L’hypnothérapie
Depuis ma plus petite enfance (et jusqu’à mes 25 ou 26 ans, quand je suis allé consulter), j’étais atteinte d’une peur « irraisonnée » au sujet de la nourriture. Toujours, je craignais d’en manquer. Ce qui était assez désagréable quand, durant les repas en famille, je réclamais systématiquement une portion plus grande dans mon assiette que celle des autres. Ce qui avait le don d’agacer mes frères. Mais j’ai toujours été comme ça. J’avais peur qu’il ne reste pas assez pour moi. Dernièrement, j’ai retrouvé une vidéo d’une scène que mon papa avait discrètement filmé durant nos vacances d’été. J’y ai 2 ou 3 ans maximum. Ma maman est à la cuisine, je suis sur ma chaise, seule à la table du jardin, on l’entend crier « A table! » à toute la famille. A cet instant, on me voit sur la vidéo ouvrir grands les yeux, saisir le bol d’olives qui se trouve devant moi, et en mettre autant que je peux dans ma bouche. Scène hilarante où je ressemble alors à un hamster les joues bien pleines.
Rigolo oui, mais fortement significatif de ce trouble du comportement et de cette peur, viscérale, de manquer de nourriture.
Aux alentours de 25 ans, j’ai eu envie de faire quelque chose pour « nettoyer » ceci et ai décidé de tenter l’hypnose ericksonienne après m’être renseignée sur le sujet. Ce qui m’a décidé pour ce type d’hypnose, est le fait qu’elle est caractérisée par une approche souple, faite de métaphores et non dirigiste. Le patient reste conscient et totalement maître de lui-même. (J’ai appris plus tard que l’on reste toujours maître de soi, et ce même durant un type d’hypnose impressionnante comme celle de spectacle… Jamais on ne fera quelque chose que l’on ne veut profondément pas!)
Je suis donc allé voir une hypnothérapeute de la région lausannoise. En une seule séance d’une heure, celle-ci a réussi à faire disparaître mon trouble pour de bon. Après une conversation sur ce qui m’amenait à elle ce jour-là, la thérapeute m’a fait m’allonger et a commencé à me guider dans une sorte de méditation guidée. Petit à petit, mon inconscient a commencé à se balader et m’a emmené dans des endroits très imagés. Je n’expliquerai pas plus en détail ce que j’ai vu et vécu car ceci est profondément intime et relatif à des choses importantes pour moi, mais quoi qu’il en soit, cette séance a été libératrice.
Je n’y ai ensuite plus pensé et mon quotidien a repris son cours. Ce n’est que quelques mois plus tard, quand ma mère nous servait nos assiettes à tour de rôle à Noël, que l’un de mes frères m’a fait remarqué que je n’avais pas demandé une portion plus grande. Et ce n’est qu’à ce moment que j’ai réalisé que ça ne m’était même pas venu à l’esprit…
Le problème était réglé et n’est plus apparu depuis.
Efficace, non?

L’hypnose de « show »
J’ai découvert plus largement ce type d’hypnose comme beaucoup je pense, au travers d’émissions télés ou de spectacles, notamment ceux de Messmer, star de son domaine. Dans ce type d’hypnose, très impressionnante, l' »hypnotiseur » face au public, fait passer un test de réceptivité à tout les membres de l’audience en même temps (comme le fameux test des doigts qui se rapprochent puis se collent et ne peuvent « plus se décoller ») et désigne comme réceptifs ceux dont leurs doigts apparaissent effectivement comme « collés ». Un certain nombres d’entre eux est alors invité sur scène pour se livrer à quelques expériences ludiques sous hypnose.
C’est ce que j’ai vécu il y a un peu moins d’un an, en février passé.
Ce soir là, je suis allé voir le spectacle de notre Messmer suisse: Stéphane Justin. Stéphane est un ancien collègue de Rouge FM, et cela faisait longtemps que j’avais envie d’aller voir ce qu’on m’avait décrit comme un spectacle hallucinant. Je n’ai pas été déçue.
La salle pleine à craquer de curieux, de sceptiques et de convaincus, le spectacle a rapidement démarré sur l’un de ces tests de réceptivité. Je l’effectue, mais malgré mon envie de « jouer le jeu », rien ne se passe pour moi. Je ne suis pas réceptive. Du moins, pas encore. Mon mari par contre est, quant à lui, déjà complètement « parti », ses doigts ultra collés demeurant indécollables. Stéphane Justin passe à travers les rangs et choisi, au hasard, une dizaine de gens « réceptifs ». Olivier est de ceux-là. Il se retrouve catapulté sur scène durant une bonne vingtaine de minutes, passant par tous les états émotionnels et guidé par Stéphane Justin qui le fait passer de l’un à l’autre au travers de, ce qu’on pourrait appeler des jeux de rôle, liés aux plus grands films de notre époque.
Malin et franchement divertissant! Le public est autant hilare qu’émut, selon ce que les participants vivent sur scène.
20 ou 25 minutes plus tard, la dizaine de participants est « réveillé ». Et alors qu’ils retournent chacun à leur place, Stéphane Justin propose un second test de réceptivité. Je réessaie sans penser que le résultat sera différent sur moi que le premier, mais me retrouve très étonnement les bras écartés tout comme Stéphane était entrain de le suggérer…! Merde alors, me voilà réceptive, dans un état déjà quasi hypnotique. Stéphane repasse entre les rangs, me ramène sur scène avec une petite dizaine d’autres réceptifs et nous « endort » sur simple claquement de doigts.
A ce moment là, j’ai conscience d’être sur une scène. Et je m’en fous complètement. Plus grand chose n’existe. J’écoute la voix de Stéphane et ai l’impression, réellement, que ce qu’il décrit existe. Je passe alors d’un combat contre l’une de mes camarades de scène dénommée pour l’occasion Dark Vador, à une crise de rire à la vue d’un soit disant film comique qui serait entrain de passer à la télé imaginaire devant moi. Le sommet de l’émotion sera sans doute ces larmes déversées chaudement lorsque j’apprends que je n’ai pas « gagné l’Oscar de la meilleure actrice » et que je m’engage, larmoyante, dans un discours interminable comme Stéphane me le suggère à ce moment. Presque une demie heure passe depuis notre arrivée sur scène. Nous sommes réveillés, réalisant alors réellement ce qu’il vient de se passer, et regagnons nos sièges pour la fin du spectacle.

Photo d’un des spectacles de Stéphane Justin, habillé en noir derrière l’une des spectatrices sous hypnose.

Et après, c’est comment?
Je dois avouer que cette expérience, que je garderai en tête comme complètement insolite et inoubliable, est pour le moins étrange. A la fin du spectacle, je me suis sentie un peu « sonnée », « bizarre ». Nous avions prévu d’aller manger en tout petit comité avec Stéphane Justin et je dois dire que j’ai eu, ce soir là, quelques réactions inhabituelles. Par exemple, alors que j’étais entrain de regarder le menu, une chanson un peu triste est passée à la radio et j’ai fondu en larmes en moins de deux. J’ai compris que j’étais encore légèrement sous hypnose lorsque Stéphane m’a fait passer immédiatement de mes larmes au rire, juste en me le suggérant. Cet état légèrement exagéré de sensibilité à fleur de peau, je l’ai conservé durant bien 24 heures. Mon mari n’a lui, par contre, rien ressenti d’étrange concernant son comportement ou sa perception des choses. Pour lui, tout est redevenu normal dès la fin du spectacle. Je me souviens que la nuit qui a suivi, j’ai fait des rêves complètement barrés. Je me suis réveillée perturbée par tout cela. Avec le sentiment d’avoir tout de même été un peu « manipulée » (et d’accord de l’être!) et d’avoir perdu, malgré tout, un peu le contrôle de moi-même. Ce qui ne m’arrive pas souvent, voir jamais! Ce qui me gênait un peu en fait, c’était cette sensation d’avoir osé faire des choses parfois ridicules, face à un public (on est encore très loin de mon aventure sur scène avec Robbie Williams pour laquelle j’étais néanmoins -peut-être- légèrement hypnotisée par Robbie lui-même!!! Hahaha)
Car même si un hypnotiseur ne pourra jamais nous faire faire quelque chose que l’on ne veut profondément pas, il arrive néanmoins à nous décomplexer et à faire tomber quelques barrières de bienséance que l’on se met. Et ça, même si il n’y a rien de bien méchant, il faut pouvoir l’assumer après coup! 😉
Quoi qu’il en soit, je garde de cette expérience un souvenir inoubliable et le referai si c’était à refaire. C’est quelque chose d’unique, un état de lâcher prise grisant! Et je ne peux que conseiller à tous de le vivre une fois. Je le souhaite surtout à ceux qui sont très sceptiques face à la véracité de l’hypnose et qui sont souvent, très étonnement, les plus réceptifs lors des spectacles…

Si vous souhaitez voir tout ceci en vrai et vivre, vous aussi, l’expérience fabuleuse de l’hypnose durant une soirée, sachez que Stéphane Justin donnera un spectacle exclusif et unique à Lausanne ce vendredi 19 janvier à 20h, au Casino de Montbenon. J’y serai et j’espère vous y voir! Billets disponibles ici!

CONCOURS: 
Je vous offre, aujourd’hui 16 janvier, via ma story sur Instagram, 2 billets pour le spectacle de Stéphane le vendredi 19 janvier à Lausanne! RDV dès maintenant sur ma story! -> @celine_lavieboheme ! Le gagnant sera annoncé le 16 janvier au soir!