Vous l’avez sans doute remarqué, que vous soyez un habitué ou un festivalier novice, cette année Paléo a particulièrement brillé de nuit! Je crois même pouvoir affirmer que cette 46ème édition aura été marquée par un véritable tournant en ce qui concerne l’esthétisme et l’art visuel au sein du festival. 

Car si depuis quelques années, les organisateurs font des efforts significatifs pour intégrer des installations artistiques attrayantes (notamment avec l’arrivée remarquée en 2022 de la -d’ores et déjà iconique!- scène Belleville), il est bon de constater que leurs efforts ne se sont pas arrêtés là. En effet, cette 46ème édition a accueilli de nouvelles structures artistiques réussies et illuminées qui ont transformé l’espace en un véritable paysage onirique. Et ce, pour le plus grand plaisir des visiteurs qui ont été plongés dans une atmosphère envoûtante où le son, la lumière et l’architecture se sont mêlés de manière des plus harmonieuses.

Des installations esthétiques sur tout le site

Les festivaliers ont ainsi notamment pu admirer la scène Belleville située proche de l’entrée, toute de bleu(s) vêtue, et s’exclamer par sa forme hors du commun ainsi que ses éclairages nocturnes exceptionnels. Un peu plus loin, au cœur du festival, ils n’ont pas non plus été déçus lorsqu’ils se sont surpris à zigzaguer entre des fleurs blanches monumentales, des brins d’herbes géants et un arbre à papillons, le tout éclairés de milles lumières et s’élevant avec poésie vers le ciel étoilé. A deux pas, la HES-SO, qui chaque année fabrique une structure nouvelle pour le festival, a offert cette fois-ci d’impressionnantes pyramides dorées dont les contours ont été soigneusement illuminés. Quant aux structures emblématiques de Monique la Mouche situées sur la pente entre la Grande Scène et La Ruche, elles ont été remplacées par des Lotus et des plantes géantes, argentées le jour, multicolores la nuit. Enfin, du côté du Village du Monde (dédié cette année au Brésil) une installation représentant une immense cascade éclairée trônait en son centre.

« J’ai mon bureau en hauteur, juste à côté du terrain et l’autre soir, à la fin du montage, j’ai regardé le festival s’illuminer et ai été émue. Il n’a jamais été aussi beau de nuit! » m’a confié Michèle Müller, responsable presse du festival un jour avant le coup d’envoi. Et elle avait raison. Le résultat a été tout simplement magique! Paléo peut se targuer d’avoir réussi à créer des paysages nocturnes captivants, dans lesquels la musique a fusionné avec l’art et ont ainsi pu offrir une expérience multisensorielle inoubliable aux festivaliers.

Paléo, s’inscrira-t-il dans la lignée des festivals « instagramables »?

Cette évolution vers une esthétique plus prononcée et la création d’un environnement visuel immersif sont le fruit d’efforts notables entrepris par les organisateurs de Paléo depuis quelques années. Alors que les festivals dans le Monde entier rivalisent de créativité en proposant des structures photogéniques plus impressionnantes les unes que les autres, à l’image du festival Burning Man dans le Nevada, de Coachella en Californie, ou encore de TomorrowLand en Belgique, cette évolution sur le terrain de Paléo confirme l’impression que Daniel Rossellat et sa fidèle équipe ont pris conscience de l’importance de proposer aujourd’hui un festival qui se démarque autant par sa qualité d’accueil et de programmation que par son esthétisme. Il est également pertinent de faire remarquer qu’hormis l’expérience offerte aux festivaliers et aux artistes, plus un festival est photogénique, plus il bénéficie de visibilité sur les réseaux sociaux et plus il rayonne dans le Monde. Une stratégie intéressante sur le plan marketing à long terme, bien que je doute que ceci soit la première priorité des organisateurs de Paléo.

Quoi qu’il en soit et en misant davantage sur l’esthétisme, Paléo est parvenu à faire évoluer le festival avec son temps, en créant une expérience plus riche et complète qu’auparavant. Il ne s’agit plus seulement de venir écouter de la musique et manger des bons plats, mais aussi d’expérimenter un monde artistique qui sollicitent et stimule tous les sens. Une évolution qui a séduit les visiteurs, ressorti de l’événement avec des souvenirs visuels marquants, une impression d’avoir vécu un moment unique et… de belles images pour leur compte Instagram!

Il va sans dire que j’ai hâte de découvrir quelles éventuelles nouvelles structures et couleurs illumineront le terrain de la Plaine de l’Asse pour sa 47ème édition la semaine du 23 au 28 juillet 2024! -> Paléo.ch

Paleo_nuit_La_Vie_Boheme_1 Paleo_nuit_La_Vie_Boheme_2

Write A Comment