Etre entrepreneur fait souvent rêver. Qu’en est-il vraiment de cette vie et de ce mode de vie, souvent fantasmé ou incompris ? Indépendante depuis presque 5 ans, voici mon parcours, les difficultés rencontrées et l’équilibre que j’ai trouvé.

 

J’avais 28 ans lorsque j’ai décidé de mettre un pied dans l’indépendance professionnelle et que j’ai pris mon courage à deux mains pour créer ma marque de bijoux BeBoho.com. Une décision qui s’est imposée suite à une déception professionnelle qui, je le sentais, était entrain de me plonger dans une profonde déprime. Emplie de cette forte énergie de désespoir, j’ai décidé de l’utiliser non pas pour me battre en justice, mais pour en faire quelque chose de profondément positif et constructif. C’est là que ma marque est née. Très vite, BeBoho a commencé à avoir du succès. Le fait de gagner mon argent par moi-même et de gérer ma petite entreprise comme je le sentais me donnait des ailes. Je prenais goût à la vie d’entrepreneur.

Une deuxième, puis une troisième entreprises a vu le jour
Un peu plus de deux ans après avoir lancé BeBoho, soit fin 2016, j’ai décidé de lancer ma seconde activité d’indépendante : mon blog. Tout de suite, j’avais en tête de m’investir dans ce blog non pas comme dans un passe-temps, mais comme dans une véritable activité professionnelle. J’y ai mis énormément d’énergie et y ai consacré plus de 50 % de mon temps dès le départ. Comme pour BeBoho, La Vie Bohème le blog, a rapidement grandi et est devenu une activité lucrative en quelques mois. A partir de là, j’ai décidé de laisser tomber mes « à côtés » et de devenir une indépendante à temps plein. Une étape importante pour moi. S’en est suivi la création de mon agence de production et de communication : Awake. Depuis, je mène de front mes trois activités et cela prend tout mon temps. Bien plus qu’un 100 %!

Les difficultés de l’entrepreneuriat
Souvent, on me demande quelles sont les difficultés que rencontrent les indépendants. La question est bonne car effectivement, être à son compte demande un engagement sincère et impose certaines contraintes. Je peux répondre à cette question en tant qu’indépendante à mon compte, sans être dans la configuration de patronne d’entreprise avec des employés à temps plein, ce qui est, je l’imagine, une expérience encore différente. Dans ma situation, la principale difficulté que j’ai rencontré, est la constance, la discipline. Lorsque personne n’est là pour vous imposer un cadre et que vous-même êtes un esprit créatif un peu dispersé, il est un véritable défi que d’être constant, appliqué et efficace tous les jours. La tentation de rester au lit certains matins est grande et personne ne viendra vous sortir de vos draps chauds ! Personne non plus ne fera votre travail et ne pourra évoluer à votre place. Sans une dévotion absolument certaine, il n’est purement pas possible sur le long terme d’être indépendant. De même, si vous optez pour ce genre de vie, soyez sûre que l’activité dans laquelle vous vous lancez vous plaît et vous passionne vraiment. Car c’est 300 % de votre temps que vous allez lui consacrer. Souvent 7 jours sur 7. Du moins au début et pour la plupart des activités. Les horaires, les weekend, les salaires qui tombent chaque mois à date fixe, tout cela, vous devrez l’oublier ! La vie d’indépendant a ses propres règles avec lesquelles vous apprendrez néanmoins à vous sentir confortable après un temps d’adaptation.

Les points positifs
Si l’équilibre dont je parle ci-dessus demande un peu de temps à être trouvé, les points positifs à la vie d’indépendant valent la peine de faire beaucoup de sacrifices. Le premier étant l’accès à la liberté. Cette liberté de ne pas demander la permission pour partir plus tôt que l’heure imposée dans son contrat. La liberté de placer ses rendez-vous en pleine semaine. La liberté de travailler à 2h du matin, mais pas à 8h. La liberté de bosser en pyjama, avec de la musique si cela nous inspire. Et la liberté, la plus belle pour moi, de prendre son ordinateur et de partir travailler depuis l’autre bout du monde. Ce que je fais au moins 2 mois par an à Los Angeles.

La vie d’indépendant, du moins MA vie d’indépendant, c’est ça. Enormément de travail, mais effectué dans les conditions de mon choix. Une liberté, sans cadre, qui permet de décider ce qui est bon ou pas. Et la certitude que ce que je fais est pour moi, pour mon intérêt et non pour celui d’un directeur que je n’ai, peut-être, jamais croisé. Cette vie m’épanouit et pour rien au monde, ou seulement dans une situation de survie, je ne pourrais retourner à un statut d’employée dans une entreprise.
J’ai trouvé mon équilibre, et j’espère qu’il en est de même pour vous ! Employé ou indépendant, l’important étant que vous vous sentiez à votre place. <3
Un dernier conseil… N’ayez pas peur d’essayer, n’ayez pas peur d’échouer. Les échecs ne sont que des expériences qui font mûrir et avancer! Mesurez les risques, contrôlez-les, prenez votre temps pour asseoir un projet qui tient la route puis… tentez l’aventure!
La vie est courte… Bonne chance! <3

1 Comment

  1. Merci Céline d’avoir partager ton expérience avec nous, tu es de bon conseil pour toutes celles qui cherchent à entreprendre !

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