Tout commence par trois rendez-vous ratés.
Pas une, pas deux, mais trois interview bookées avec les rockeurs français de Shaka Ponk et annulées à la dernière minute. La première fois, en 2012, Frah, le chanteur du groupe, était hospitalisé d’urgence suite à une fracture du genou arrivée en plein show. Leur concert hélvète le lendemain de l’accident, était annulé. Je l’apprenais quelques heures avant la supposée rencontre. La seconde, en 2015, c’est leur camion de matériel scénique qui reste bloqué en douane, contraignant le groupe à supprimer tous leurs rendez-vous presse d’avant spectacle. Enfin la 3ème remonte à quelques jours, début septembre 2018 et l’annulation du concert au Chant du Gros pour cause de blessure sérieuse aux cervicales, Frah étant mal tombé durant l’une de ses nombreuses cascades en plein show.
Oui, je crois qu’à ce niveau, on peut appeler ça de la poisse. La 3ème annulation étant difficile à avaler, je décide de prendre le taureau par les cornes et de contacter Frah directement pour lui demander un entretien hors concerts, lors d’une venue prochaine à Paris. D’autant plus que cette fois-ci, le sujet en question a une importance particulière! Le groupe de rock a lancé un projet environnemental, The Freaks, dont l’audace m’a impressionnée. Je veux à tout prix en parler.
Quelques heures plus tard, une réponse affirmative du chanteur arrive.
Ni une, ni deux, le jour de rendez-vous est booké, je prends mes billets de TGV et débarque à Paris le jeudi 20 septembre. Lieu de rendez-vous: toujours inconnu. Frah m’informe qu’il m’en donnera un dans la journée. A 17h enfin, il me propose ce que je ne pouvais espérer: réaliser l’entretien dans le studio de Shaka Ponk. L’antre même du groupe. Là où la créativité émerge, fusionne, bouillonne. Là où sont réalisés les chansons, les musiques, l’univers visuel du groupe dont les membres de Shaka sont les auteurs. Du fameux singe emblème Mr Goz, aux clips 3D, design des pochettes ou vidéos qui tournent sur les écrans durant les concerts, les membres du groupe sont autant graphistes expérimentateurs que compositeurs et musiciens. Et c’est bien ça qui me séduit dans leur groupe. Shaka est une proposition artistique complète, un univers imaginé complexe et esthétique, réalisé par des artistes autodidactes et passionnés qui n’ont de limite que leur imagination débordante. C’est du brut, du pur, du vrai, pas de la demi-mesure.
Et ils sont cohérents. Y compris dans leur position écolo et leurs discours teintés de vert qu’ils servent intelligemment au public depuis des années.
Aujourd’hui le groupe, mené par le duo de chanteurs Frah et Sam (l’unique femme de la formation) va plus loin en créant le collectif The Freaks, projet monstrueux visant à proposer au grand public, via une ribambelle d’artistes et personnalités influentes, une liste de gestes quotidiens simples, qui, réalisés en nombre, amélioreraient considérablement l’état alarmant dans lequel se trouve notre planète aujourd’hui.

C’est pour parler de ça que je suis là.

18h30, j’arrive devant le studio, 11ème arrondissement de Paris, Frah m’attend dans la cour de l’immeuble et me fait entrer dans ce lieu complètement dingue. Disques d’or, dessins, photos, objets insolites, récompenses prestigieuses, prototype de costumes de scène, instruments, micros et tables de mixage trônent dans cette caverne d’Ali Baba pour créatifs déjantés. Ça me plait, ça me parle immédiatement. Je pourrais passer des heures à écrire et créer dans cet endroit.

Pour l’heure, il est temps de mettre la lumière sur toute l’importance de ce projet inédit et jamais vu. Frah me propose une bière -bio!-, nous démarrons.

Céline: Raconte-moi le point de départ, ce qui a donné l’idée de créer The Freaks.

Frah: Ça a démarré sur la dernière tournée, à un moment spécifique du concert, on relayait des informations liées à la fondation Nicolas Hulot, un speech un peu théâtrale sur l’environnement et l’écologie et on voyait qu’en face, ça répondait grave. Les gens étaient hyper open aux informations qu’on donnait sur l’urgence et le côté alarmant de la situation de la planète. De là, on a réalisé que les gens sont capables d’entendre, qu’ils sont intéressés par l’environnement mais qu’ils ne savent pas comment faire. Nous sommes alors allé voir la Fondation NH et on leur a demandé de nous faire un debrief total de la situation. Suite à ça, on s’est rendu compte que la possibilité de déclencher quelque chose ne pouvait pas venir des associations ou des politiques. Ce qui pouvait créer un mouvement, c’est que des gens avec des grosses communautés sur les réseaux sociaux synthétisent un message clair et efficace et le passent à leurs followers. Le tout en ne disant pas « Il faut faire comme ça » mais en disant « Je le fais moi, donc vous pouvez le faire ». Restait à trouver quoi dire aux gens et comment le leur dire pour amener des solutions simples.

Que s’est-il passé ensuite?

Un travail de fourmi qui a duré 3 ans. La première chose qu’on a remarqué en discutant avec nos proches et nos fans aussi, c’est que les raisons qui bloquent les gens d’agir sont toujours les mêmes. On nous dit soit « C’est aux politiques de le faire avant le grand public », soit « Comment veux-tu qu’on change quoi que ce soit puisque ce qu’on nous vend dans les magasins n’est pas adapté à l’écologie » ou alors « Je veux bien tout changer dans mon quotidien mais j’ai un travail qui est pollueur, donc à quoi ça sert que je change puisque je travaille toute la journée dans une société qui pollue? ». A partir de là, notre travail avec la Fondation a été de réussir à établir un théorème exact de gestes simples qui, si ils sont effectués par les gens dans leur vie privée, en dehors de leur travail, auraient un impact positif réel et important sur le réchauffement climatique.

Comment avez-vous établi cette fameuse liste de gestes?

En retraçant la journée classique du consommateur lambda. A chaque fois qu’on avait une idée de geste, on l’exposait à la Fondation pour qu’ils l’analysent avec l’aide de l’ADEME (ndlr: Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, chargée, notamment, de calculer toutes les émissions de gaz à effet de serre), afin que ce geste soit validé comme utile pour changer les choses, ou non. Une fois que le geste était agrée par ces pros, nous allions le tester sur le terrain. Prenons l’exemple des bouteilles en plastique. L’un des éléments les plus polluant de la planète. On a décidé d’essayer de ne plus jamais en acheter. Du coup, on est allé voir dans les magasins si concrètement on pouvait acheter autre chose. On a observé si, en pleine journée quand on a soif et qu’on n’a pas de gourde, on peut aller dans n’importe quel restaurant demander « s’il vous plait, un verre d’eau, j’ai vraiment très soif. » Enfin, on a constaté au bout de combien de temps on arrivait à ne plus oublier sa gourde, à penser à la prendre avec soi, etc,… Le but étant de voir si ces gestes sont réellement accessibles aux gens dans leur quotidien.

Quelle marge de la population devrait réaliser ces gestes pour qu’ils aient un véritable impact sur le réchauffement climatique?

30 à 35% de la population mondiale. Le concept de The Freaks est vraiment de faire comprendre à tous qu’indépendamment de sa vie professionnelle, si on adoptes ces gestes là, non seulement on fait du bien à la planète, mais en plus on passe un message aux politiques et aux industriels qui ne pourront que voir et constater que la tendance change. Un industriel qui comprend que les gens veulent autre chose, naturellement, il réoriente sa proposition commerciale.

 

« Je pense qu’il y a un moment où on peut, de manière exponentielle, se rendre compte de choses et changer. Et ce, très rapidement. »

 

Sens-tu un intérêt des médias pour votre opération?

Oui carrément. Même avant qu’on ne lance The Freaks, on commençait à parler de notre idée et du concept et les journalistes étaient déjà intéressés. Quand on a démarré The Freaks, c’était en pleine Cop21. A ce moment, il y avait moins de 5% de sujets traitant l’écologie dans les médias. En quelques mois, on remarque que les choses sont entrain de changer. De plus en plus, le sujet de l’écologie est mis sur le devant de la scène. J’entendais, il y a peu, Jean-Michel Aphatie, journaliste pointu sur les systèmes politiques, dire qu’il est primordial aujourd’hui de mettre le sujet de la transition écologique au premier plan dans la politique. On n’entendait pas ça avant. Donc je pense que ça y’est, on est entrain d’y aller et en effet, les médias et les gens s’intéressent davantage aux sujets liés à l’écologie…

Penses-tu que les artistes, ou les gens connus, qui ont une voix peut-être un peu plus forte que les autres, ont une responsabilité à jouer dans la question de l’écologie?

Oui absolument. Ils ont un public à l’écoute de ce qu’ils font ou décident. Une influence certaine. Et puis il y a la crédibilité. Une personnalité qui affirme ne plus utiliser de plastique à usage unique ou qui roule électrique, elle ne peut pas mentir car elle serait vite démasquée. L’intérêt d’avoir des personnalités en chefs de file pour The Freaks, c’est qu’elles puissent dire à leurs fans « Voilà ce que j’ai intégré dans ma vie pour agir en faveur de l’environnement et voilà comment j’ai fait pour intégrer dans ma vie ces trucs pas anodins, validés par des pros, qui, si ils sont fait par une partie de la population, auraient des repercussions géniales. »

Mais ces artistes qui ont signé leur nom dans la liste The Freaks, est-ce que réellement ils réalisent les 25 gestes de la liste?

Non. La clé du projet c’est d’essayer à son rythme pendant un certain temps et de communiquer un jour officiellement sur l’engagement atteint. Par exemple, si l’un des artistes souhaite devenir végétarien pour des raisons écologiques, comme c’est proposé sur la liste des gestes The Freaks, il essaie et le jour ou c’est atteint, il le communique officiellement. The Freaks a été mis en ligne en juillet. Jusqu’à la fin de l’année, on récupère des artistes ou des gens influents pour en avoir une centaine. On les suit ensuite dans leur expérience et on sortira des fiches pour informer que tel artiste réalise tel(s) ou tel(s) geste(s). Même si un artiste n’en réalise qu’un sur la totalité proposée, c’est génial! Le but, c’est de commencer et de valoriser le ou les gestes acquis.

Est-ce qu’il y a un geste qui marche particulièrement bien? Ou sur lequel vous avez plus de retours positifs?

Oui carrément. Le « Freak Shopping » plait beaucoup. L’idée est que lorsque tu vas acheter quelque chose, un sac par exemple, en rentrant chez toi, tu en sélectionnes un dans tes affaires et tu l’amènes à une association. Ça permet de ne pas accumuler de choses, de faire une bonne action, et en même temps de consommer avec conscience. Car ton sac, tu vas te demander deux fois si réellement tu veux l’acheter… Il y a une réflexion différente qui accompagne l’acte de consommation.

Un autre geste qui suscite des réactions?

Oui, un qui est méga important mais un peu plus « contraignant » : la gestion des contenants. Il concerne la bouffe que tu te fais livrer ou que tu prends à emporter. Les emballages que les restaurants donnent sont bourrés de plastique et sont à usage unique. C’est une cata. On s’est rendu compte que la plupart des restaurants, si tu leur nettoies leurs récipients, ils les reprennent et en plus ils sont contents. Le seul truc qu’ils doivent faire eux, c’est bien les relaver ou les stériliser. Et ça marche aussi avec les méga sociétés style Uber Eat ou Deliveroo. Là aussi, on a testé.

Quelle est la prochaine étape pour The Freaks?

Recruter, jusqu’à la fin de l’année, des peoples influents. Ensuite on entre dans la 2ème phase, j’espère début de l’année prochaine, durant laquelle on se réunira autour d’événements de comm’ clairs et précis. Pour ça il faut que les membres The Freaks soient prêts et aient acquis les gestes qu’ils ont choisi.

Les terres à terres pessimistes te diraient qu’il faut être carrément utopiste pour lancer un projet pareil…

Ouais mais en fait on parle beaucoup d’études et de constats scientifiques sur ce qui va arriver. Les hommes de science quand ils disent « Attention, je vous explique, si il fait 3 degrés de plus, c’est pas 3 degrés de plus en hiver et c’est cool, non, si il fait plus chaud sur la Terre, ce sont des insectes différents qui apparaissent, des maladies différentes qu’on pourra pas soigner et qui pourraient décimer la population, c’est la montée des eaux, etc,… » Ça, ce sont des éléments concrets issus de rapports scientifiques. Et moi je crois aux réactions subites. Et donc je pense qu’il y a un moment où on peut, de manière exponentielle, se rendre compte de choses et changer. Et ce, très rapidement.
Là, on est dans une situation qui va être de plus en plus compliquée mais je pense qu’on est capable d’une réaction en chaîne de la part des gens. Pas des politiques ou des industriels mais des gens.

Donc pour toi le changement viendra de la population et des consommateurs?

Oui, même si bientôt on aura besoin de politiques qui auront le courage de se distinguer et dire « Voilà comment on va faire les choses dès maintenant. C’était pas prévu mais il faut le faire! » et le courage de dire à des gros pouvoirs financiers « Allez vous faire f*****! »

 

« Le fait que Nicolas Hulot démissionne, ça a mis un sacré coup de pied dans la fourmilière. »

 

Quand le chef de l’ONU déclare, pour la première fois il y a quelques jours, qu’il nous reste 2 ans avant que les conséquences de nos actes sur la planète ne soit irrémédiables, tu vois ça comment?

On est dans un cas de figure où de toute façon on va avoir des répercussions. Le but c’est d’en avoir le moins possible. Si on continue comme ça, on va à l’extinction de l’espèce humaine. Qui est une solution pour la planète finalement, et qui est en tout cas celle qu’on est entrain de choisir pour l’instant. Ou alors on essaie de limiter les dégâts. C’est triste car on n’est pas entrain de dire « On va trouver la solution pour revenir en arrière. » Non. On est entrain d’essayer de limiter les dégâts et de faire en sorte que ce qu’on va vivre dans les décennies à venir soit une très mauvaise expérience mais n’arrive pas à l’extinction de l’espèce humaine.
Et pour répondre à ta question concernant la prise de parole de l’ONU, pour ma part je vois qu’il se passe un truc en ce moment au niveau des politiques. Un truc qu’il ne s’est jamais passé jusque-là. La politique c’est un fonctionnement complexe d’anticipation. Depuis toujours. Le truc c’est que là, soit les politiques vont être les plus gros lâches de l’histoire, soit ils vont être les plus grands héros de l’histoire. Et il y en a certains qui commencent à se dire, et là je fais référence à cette fameuse tendance qui va d’un seul coup partir vers l’écologie extrême, qu’il y a moyen d’être ce ou ces plus grand(s) héros de l’histoire. Quoi qu’il en soit, pour moi un gouvernement aujourd’hui n’a aucune raison d’être si ce n’est pas pour mettre la transition écologique en numéro 1 des priorités. Je pense qu’il y a des politiques qui vont bientôt avoir le courage de proposer des lois qui sont encore impopulaires et butter contre des lobbys.

Quand on voit qu’un mec qui a la foi, qui en veut, comme Nicolas Hulot, se retrouve avec un statut d’homme politique et que même lui avec sa volonté… il démissionne. Est-ce qu’un geste comme ça, aussi fort, n’anéantit pas tout espoir que les choses changent par le haut, les gouvernements?

Ben en fait, le fait qu’il démissionne, ça a mis un sacré coup de pied dans la fourmilière. Ça a rendu impopulaire le gouvernement et ils n’aiment pas ça. En fait, ça aurait été n’importe quel homme politique qui démissionne, ça n’aurait été qu’un de plus qui n’a pas trouvé sa place. Concernant Nicolas Hulot, si il y a bien un mec qui a prouvé depuis le début qu’il a envie que ça change, c’est lui. Donc en effet, il s’est heurté à la réalité des choses! Si tu as en face de toi des lobbys avec de l’argent, tu ne peux rien faire. Je pense qu’Hulot avait une très bonne analyse de la situation, une très bonne expérience et il a simplement essayé d’atteindre les résultats qu’il s’est fixé. Mais il a du se dire que si les gens l’empêchent de faire son travail, ça ne sert à rien qu’il soit là. Et si il a quitté le gouvernement, c’est justement pour pouvoir continuer son combat. En démissionnant, je suis persuadé qu’il a réalisé quelque chose sur le plan politique.

Pour en revenir à la conscience, à la consommation et à l’écologie. Il y a un vrai boulot d’éducation à faire. Est-ce que les écoles devraient selon toi intégrer un programme en ce sens?

Je pense que le métier de prof est l’un des métiers les plus importants au Monde. Ce métier devrait être mieux payé et valorisé. Il devrait y avoir une façon de choisir les profs, ces personnes qui vont inculquer des valeurs aux enfants durant toute leur enfance. Leur rôle est tellement important. Ouais, il y a des choses à revoir de manière générale sur l’éthique, le rapport avec son prochain, ce qu’on inculque comme valeurs pendant la scolarité. Revoir aussi quelles matières sont obsolètes par rapport à la nouvelle génération et par rapport à ce qui se profile pour le futur. C’est hyper complexe. Et là ça ne concerne pas que l’écologie…

 

« Dans 50 ans, je pense qu’on se dira que c’était aberrant de manger des animaux. »

 

La tendance du véganisme ou végétarisme, idéologie qui sert l’écologie également, comment la perçois-tu?

Il y a deux choses. Il y a le véganisme/végétarisme adopté pour des causes environnementales, et celui qui est adopté par éthique envers les animaux. Avec The Freaks, on parle de celui qui est motivé pour l’environnement car l’autre, par éthique et souci de la cause animale est un sujet propre à chacun. Mais il faut savoir qu’il y a seulement 1% de la viande non bio qu’on mange qui n’est pas nocive pour la santé. Les 99 autres pourcents font ingurgiter autant de merde que si on fumait une clope. Et ce, du au fait que les animaux sont élevés, gonflés et nourris avec des saloperies. Le minimum si on veut consommer du produit animal, c’est de sélectionner du bio. Moins et mieux. C’est l’absolu de toute façon. Manger moins mais mieux. Ce qui coute au final le même prix que manger beaucoup et de manière merdique.
Pour ma part, je suis végétarien et Sam (ndlr: la chanteuse de Shaka Ponk) est vegan. Mais on fait chier personne avec ça. Néanmoins, honnêtement, dans 50 ans, je pense qu’on se dira que c’était aberrant de manger des animaux.

Est-ce que The Freaks a pour vocation de dépasser les frontières et de proposer à des artistes internationaux de se rallier à sa cause?

Oui absolument. C’est prévu. Et c’est à suivre prochainement…

Merci Frah pour ta belle conscience!

Merci à toi! Get Freaky!

 

–> Le site officiel de The Freaks, la liste des gestes, ainsi que la liste des personnalités qui ont rejoint le mouvement est disponible en cliquant sur ce lien

Et pour aller plus loin, voici ci-dessous la liste des gestes élaborés et validés The Freaks. Quels sont ceux que vous faites déjà ou que vous aimeriez adoptez? N’hésitez pas à me le dire en commentaire.

Liste des gestes The Freaks.

  1. Pour mes trajets de moins d’1km j’ai recours aux transports doux : marche, vélo, rollers, trottinette…
  2. Pour les trajets du quotidien je conduis ELECTRIQUE ou je prends les transports en commun.
  3. J’achète des fruits et légumes bio, de saison et de production locale (comme le faisait mamie, au bon vieux temps)
  4. Pour l’ensemble de mes courses alimentaires je privilégie le bio
    Bio c’Bon / Biocoop / Botanic /La vie Claire / L’eau vive / Naturalia / Natureo … Et tous les gentils petits épiciers bio autour de chez vous…
  5. Je ne consomme plus de viande et de poisson ou très rarement
    La production de viande est particulièrement gourmande en eau et émet plus de gaz à effet de serre que tous les transports réunis. La surpêche aura bientôt eu raison de 90% des espèces de poissons et détruit la majorité des fonds marins. L’élevage non bio et/ou éthique produit de la viande et du poisson chargés de substances qui peuvent être extrèmement nocives pour l’organisme…
  6. Je gère mes sacs et mes contenants… J’apporte mes propres tupperwares et recipients à mon épicier ou autre commerçant, ou je lui ramène ceux qu’il me fournit (plats cuisinés, jus, soupes, riz cantonnais etc…) Essayez, ça marche, il sera même très content (ou alors c’est qu’il est très méchant).
  7. J’achète eau, yaourt, plats cuisinés en magasin, bouteilles, conserves et tout ce qui est possible SOUS VERRE et je bannis le sur-emballage (le verre c’est plus lourd, mais c’est beaucoup mieux pour la planète et pour vos biscoteaux tous mous)
  8. J’achète le plus possible de produits en vrac (céréales, fruits secs, miel, oeufs, lessive, produits ménagers… par exemple, chez BIOCOOP tous ces produits sont proposés en vrac)
  9. Je n’achète jamais de fruits, légumes, fromages sous emballage.
  10. Je n’utilise plus de produits à usage unique (lingettes, capsules de café, rasoirs… Pour les rasoirs utilisez des rasoirs à l’ancienne, pour le café des grains, tout est possible, creusez vous juste peu la tête…)
  11. Je soigne ma CONSOMMATOSE AIGUE, je privilégie le dé-matérialisé et halte aux achats inutiles (visez plutot spectacle, musique, abonnements, services, download…) ou les LIVRES ! (Offrez des livres ! C’est du papier, c’est très intéressant et on dort bien mieux après un bon bouquin).
  12. FREAKY PEACE: J’allonge la durée de vie de mon téléphone portable, tablette, balladeurs mp3 ou ordinateur. Au lieu de le changer tous les 18 mois, j’allonge sa durée de vie d’au moins 6 mois.
  13. FREAKY LOVE: Je donne régulièrement les choses qui peuvent encore servir à des associations (vêtements, appareils, meubles…) au lieu de les jeter ou de ne pas les utiliser… et je partage certains de mes équipements avec mes voisins (outils, tondeuse, dildo…).
  14. FREAK SHOPPING: Quand j’achète de nouveaux vêtements/accessoires/chaussures, j’en donne un ancien en bon usage à une association. Comme cela je n’accumule plus, je réfléchis à 2 fois avant de faire un achat compulsif et, si je craque malgré tout, une association en profite aussi.
  15. Je trie TOUJOURS mes déchets (verre, carton, plastique, piles, ampoules, produits polluants etc …).
  16. Je débranche mes appareils électriques non utilisés (prise de téléphone, box internet etc..).
  17. Je choisis un fournisseur d’électricité 100% renouvelable (votre énergie produite grâce à la force du vent, de l’eau, de la biomasse et du soleil ? C’est possible et ça prend 5 minutes !).
  18. L’hiver, chez moi c’est 19°C (et un gros pull).
  19. L’été je privilégie un ventilateur à la clim (et je vis à poil).
    Fermez les volets la journée et mettez une torchon mouillé sur le ventilo (attention aux doigts et autres parties du corps si tout nu).
  20. Plus de bain (ou trèèèèès rarement et seulement si vous êtes deux dedans) ET des douches courtes bien entendu
  21. Pour ma toilette, mon hygiène et pour le ménage de ma maison je n’utilise plus de produits sur-emballés
    Chaque année, des milliards de bouteilles de shampoing, gels douche, produits ménagers, tubes de dentifrice, brosses, serviettes intimes et tutti quanti finissent à la poubelle. La bonne nouvelle c’est que maintenant nous pouvons largement nous passer de tous ces contenants et faire diminuer considérablement, par exemple,  la pollution des mers… Il suffit de le vouloir.
  22. Pour l’eau, les boissons et pour hydrater mon petit corps, je n’achète plus jamais de bouteilles en plastique.
    Je privilégie le verre (comme pour le pinard), la bonne gourde isotherme, le robinet de la cuisine, le café du coin et les fontaines d’eau minérales. Chaque jour, ce sont 25 millions de bouteilles en plastique qui sont utilisées, rien qu’en France! Seule la moitié sera recyclée … Et la plupart des bouteilles jetées à la poubelle sont encore mi-pleines. Il est très facile de vivre sans plastique.
  23. Pour mes trajets persos je prends l’avion très rarement.
  24. Je suis 100 % végétarien.
  25. Je m’engage dans une association ou je la soutiens financièrement.

(Les 3 derniers étant des propositions plus « compliquées mais largement réalisables » selon le groupe)

-> Merci à Shaka Ponk pour leur idéalisme qui les pousse à bouger, à s’activer et à proposer quelque chose d’intelligent, simple et concret! Je vous encourage tous à choisir quelques gestes de la liste à réaliser dans votre quotidien. Pour ma part, sachez que j’ai décidé d’agir dans le sens de l’écologie et que je vous proposerai via mes plateformes blog et réseaux sociaux, de plus en plus de produits, démarches et idées vertes, en cohérence avec la planète et notre futur. Il n’y a pas de petits gestes, pas de petites implications. Ce combat est à mener à notre échelle, chacun, ensemble. Mettons-y l’énergie que cela mérite!

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