Crâne de bison: mon nouveau tatouage

Si vous suivez mes stories sur Instagram, vous n’avez pas manqué le moment où je suis allé me faire tatouer (encore!) à Los Angeles, le 23 avril, soit le soir avant mon départ. J’avais en tête le motif depuis des mois, voir des années. Je savais également vers quel tatoueur j’allais me tourner, puisque j’ai décidé de réitérer l’expérience avec Nal, excellentissime artiste dont j’admire la technique fine à l’extrême et qui fait preuve d’une précision absolument inimaginable. C’est lui déjà qui avait réalisé mon palmier sur l’arrière de mon bras droit en septembre dernier. Je voulais que ce soit lui qui réalise ce petit nouveau qui me tenait tellement à cœur: un crâne de bison.

Pourquoi ce motif?
Avant tout, il faut savoir que j’ai été élevée avec les bandes dessinées Yakari. Je crois qu’aujourd’hui si j’ai autant foi en la magie de la vie, c’est en grande partie grâce à ce petit indien que je considérais comme une sorte de mentor alors que je n’avais que 7 ou 8 ans. Tournées sur la spiritualité amérindienne, ces BD m’ont sensibilisées au sacré de la nature. Au sacré de toute créature de la nature d’ailleurs, et au respect de celles-ci. C’est à cette époque que j’ai commencé à ressentir une fascination quasi mystique pour ceux que Derib et Job, les créateurs de la BD, appellent dans leurs ouvrages: « les seigneurs des plaines« , à savoir, les bisons.
Je n’ai jamais cessé d’admirer ces animaux. Forts, puissants, ils imposent le respect. Calme d’apparence, ils peuvent se révéler féroces si l’on s’attaque à l’un d’entre eux. J’aime leurs formes, leur majestuosité. La force tranquille qui se dégage de ces créatures. Elles me fascinent, c’est ainsi.

Et puis, pour les amérindiens, les bisons étaient un symbole puissant d’abondance et de prospérité. Mais aussi d’honneur et de détermination. Quand ils les chassaient, ils utilisaient absolument tout de leur dépouille. La viande nourrissait la tribu, les peaux les habillaient ou les réchauffaient, même les sabots étaient utilisés pour faire de la colle. La médecine du Bison, comme les amérindiens l’appellent, c’est la prière et la gratitude pour tout ce qu’on a reçu. C’est reconnaître que l’abondance afflue lorsque l’on honore tous les êtres comme s’ils étaient sacrés.
C’est exprimer notre gratitude envers chaque partie vivante de la création.
Je me sens profondément liée à cette pensée. Ceci est l’une des bases de ma spiritualité et de ma façon de vivre. Ressentir de la reconnaissance pour ma vie. L’honorer. Ressentir sincèrement et exprimer ma gratitude tous les jours sans exception. Respecter chaque être. Même l’araignée qui m’effraie, même la fourmi qu’on ne croit pas si importante.

Mais alors si j’aime tant les bisons, pourquoi avoir choisi de me faire tatouer un crâne et non une tête de bison en vie? Là, c’est lié à 2 éléments.
1) Dans plusieurs cultures et philosophies, le crâne est associé à la sagesse et au savoir acquis durant la vie, ainsi qu’à la libération de ceux-ci quand la mort arrive. Cela me parle beaucoup.
2) Vous connaissez mon amour pour l’imagerie western, les symboles et visuels liés au désert, au grand ouest. Le crâne de bison est un incontournable de cette imagerie qui me parle tant.

Voilà pourquoi ce motif était une évidence pour moi. Quant à l’emplacement, de face sur mon bras droit, c’était une simple question d’esthétique. 🙂

Voici les photos! Est-ce que vous aussi vous avez des tatouages chargés de symboles pour vous? Dites-le moi en commentaires 🙂