Si vous me suivez depuis un moment, vous le savez alors sans aucun doute, je suis une amoureuse de la Californie et plus précisément de Los Angeles et du désert avoisinant. Si bien que depuis presque 2 ans maintenant, j’ai décidé d’y passer entre 2 et 3 mois par an. Mais quand on est une femme comme moi, mariée à un homme qui travaille en entreprise, et qui a donc 5 semaines de vacances par an et pas un jour de plus, que l’on est indépendante avec des activités qui sont encore en phase de démarrage et qui ne rapportent donc pas de salaires équivalents d’un mois à l’autre, comment peut-on se permettre un tel luxe? Vous êtes beaucoup à me poser la question et à me demander quel est mon secret. Je vais tout vous dire dans cet article. Car le secret repose bien sur la volonté… et la débrouillardise!

L’origine d’une telle idée
La première fois que je suis allé à Los Angeles, c’était en 2010 lors de mon premier voyage aux USA avec mon mari. Contre toute attente, je n’avais pas vraiment aimé cette ville. A mes yeux, elle ressemblait à un immense bazar…! En fait, je ne l’avais simplement pas comprise. Mais du coup, je n’étais pas pressée d’y retourner. C’est finalement en 2016, lors d’un road trip, dans l’ouest américain, toujours avec Olivier, que j’y suis repassé pour 5 jours. Le déclic a eu lieu lors de ce second séjour.
A ce moment, je suis littéralement tombée amoureuse de cette ville atypique.
En 2017, j’ai proposé à une ancienne amie de partir 1 mois avec moi à L.A. Elle ne connaissait pas la ville et a accepté. C’était la première fois que je partais si longtemps loin de mon mari et la première fois que je posais mes valises autant de temps sur le sol américain. Un vieux rêve que je n’avais jamais osé réaliser. J’y ai vécu 4 semaines incroyables qui m’ont immensément enrichit. 4 semaines qui ont confirmé mon amour pour cette ville. Une lubie non passagère. J’ai découvert mes limites psychologiques, ai repoussé ma zone de confort et en suis sorti avec la certitude qu’il fallait que ce mois passé ici ne soit pas une exception. Dorénavant, c’est seule avec moi-même que je souhaite vivre « mon » Los Angeles. Ou avec mon mari. A la limite! Nous avons d’ailleurs instauré des codes pour que notre énergie, si elle n’est pas constructive ou bonne, ne déborde pas sur celle de l’autre. Car c’est seule que je profite le plus fortement du potentiel immense de cette ville. Et qu’elle a le meilleur impact sur moi. Qu’elle révèle le meilleur de moi et qu’elle me permet d’apprendre…
Los Angeles agit comme une sorte de « drogue » parfaite. Elle dope ma créativité, apaise mon esprit, m’aligne avec celle que je suis pleinement, en ne me faisant pas de mal.
Elle est devenu un élément clé à mon équilibre et j’ai décidé depuis maintenant plus d’un an et demi, de me donner les moyens d’y passer entre 2 et 3 mois par année.

Ou je dors? Comment je paie mes voyages??
Je crois en la loi de l’attraction et je crois que la vie, lorsque quelque chose est juste, met son grain de sel et nous aide à accéder à ce que nous cherchons à réaliser. En mai 2017, lors de mon premier séjour de 1 mois, j’ai émis le souhait à « l’univers » de rencontrer une ou des personnes qui allaient me permettre de revenir ici. Alors que je commençais à lancer ce souhait depuis 2 ou 3 jours, je suis tombée lors d’une randonnée à Runyon Canyon, sur Cédric. Ou plutôt, il m’est tombé dessus. J’étais entrain de parler avec mon ami Gary (un suisse fou amoureux de L.A. aussi!) quand Cédric, nous entendant parler français, nous a abordé. Nous avons commencé à discuter, puis avons décidé de continuer la rando ensemble. Le courant est immédiatement passé entre lui et moi. Au fur et à mesure de la conversation, il m’a appris qu’il travaillait chez Nestlé, venait du sud de la France et avait vécu à Lausanne (!) puis que Nestlé Vevey lui avait offert l’opportunité d’un poste au siège de l’entreprise à Los Angeles. Il vivait donc ici en tant qu’expatrié depuis 7 ans. A la fin de la randonnée, le courant étant tellement bien passé que nous décidions de garder contact. Je le reverrai 3 mois plus tard avec Olivier lors d’un nouveau séjour de 3 semaines dans la ville, en couple cette fois. Cédric, lors de ce second voyage, nous a accueilli un midi chez lui pour un repas. Ce jour là, il m’offre le plus beau cadeau que je pouvais espérer: il me propose une chambre d’ami dans sa maison pour mes prochains séjours.
La vie m’a offert un ami, et ma porte d’entrée dans la cité des Anges.
Ce qui doit être, arrive toujours. Merci à l’univers!!!
Aujourd’hui quand je vais seule à L.A., c’est donc chez Cédric que je dors. Il me met à disposition une grande chambre d’ami que j’ai décidé, parce que les bons comptes font les bons amis, de lui louer pour un tarif que je décrirais comme très symbolique pour une ville où les hôtels et les Airbnb sont aussi chers. Je bénéficie ainsi d’un endroit sûre, dans un quartier « safe », non loin de mes lieux d’intérêts, et tout cela auprès de celui qui aujourd’hui est un ami, un vrai.
Voilà pour l’hébergement! Pour ceux qui souhaiteraient vivre aussi plusieurs semaines ou mois dans une ville étrangère mais qui n’y ont pas de contact, je vous recommande alors sans hésiter Airbnb qui permet d’accéder à des chambres ou des logements pour de meilleurs prix souvent que les hôtels. Un vrai bon plan. Autre idée très sympa, les auberges de jeunesse. A condition d’être sociable 😉 Enfin, n’hésitez pas à consulter les plateformes qui proposent aux gens de mettre en prêt leur logement contre le fait de prendre soin de leurs animaux ou leurs plantes par exemple. Ceci vous permettra, dans des dates imposées par contre, de vivre gratuitement quelques temps dans n’importe quel endroit du Monde.

Avion, voiture de loc, nourriture
Pour ce qui est des autres frais, j’essaie toujours de bénéficier des meilleures offres. Concernant l’avion, je pars à chaque fois avec la compagnie Swiss et choisis le vol direct Zürich-Los Angeles. Il y en a un chaque jour. Je me cale alors toujours sur les meilleurs prix pour définir mes dates exactes de voyages. Le moins cher que j’ai vu pour un aller-retour Zürich-LA avec Swiss était à 460frs. Et je ne parle pas que de l’aller ou du retour hein 😉 Je parle bien de l’aller-retour, taxes d’aéroports comprises!! Aujourd’hui Swiss n’est plus une compagnie hors de prix. J’ai plaisir à voyager avec eux. Et sur ce trajet, pas des moindres, il est vraiment agréable de ne pas avoir d’escale et d’être, en moins de 12h, arrivé à destination.
Concernant la voiture de location, c’est une dépense sur laquelle on ne peut pas transiger. Car à Los Angeles il est impossible de se déplacer qu’en transport en commun (il n’y en a pas assez, les bus étant tout le temps bloqués dans le traffic, et le métro n’est pas développé à cause de la zone sismique intense dans laquelle se trouve la ville). Alors en gros, soit on se déplace en Uber tout le temps, ce qui n’est pas mon souhait et qui coûte vite très cher (!), soit on loue une voiture. C’est la solution que je choisis, et faites-moi confiance, il n’est pas difficile de conduire aux Etats-Unis. On apprend très vite les quelques différences avec nos habitudes (la permission de tourner à droite même quand le feu est rouge, par exemple, ou la possibilité de tourner à gauche même quand le feu vient de passer au rouge!) La seule chose à LA qui est relativement embêtante, c’est dans le cas où vous vous tromperiz de file. Là, sachez que pour en changez, personne ne vous simplifiera la tâche. Et coûte que coûte, les autres automobilistes resteront sur la leur et ne vous laisseront pas passer. C’est la seule petite chose pénible à mon sens sur la route dans la région de Los Angeles. Tout le reste est facile et les conducteurs aux Etats-Unis sont plutôt cordiaux.
Pour en revenir aux prix, je me rends sur des sites comme Autoescape ou Rentalcars, qui sont des comparateurs de loueurs de voitures, et je prends la meilleure offre. Généralement, ma voiture me revient à environ 26$ par jour, essence non comprise. L’essence d’ailleurs est très peu coûteuse aux Etats-Unis! Comptez environ 30 ou 40$ maximum pour un plein!
Enfin pour ce qui est des autres frais, comme la nourriture, je prévois un petit budget qui me permet de manger le midi à l’extérieur et de consommer une ou deux boissons lorsque je suis installée à une terrasse pour écrire durant la journée (ce que je fais quasiment tous les jours ici!) Pour le repas du matin et du soir, je fais les courses une ou deux fois par semaine et cuisine chez Cédric. C’est une solution économique et saine. C’est également ce que je faisais quand j’étais dans des Airbnb (je ne louais d’ailleurs que des Airbnb avec cuisine, pour justement pouvoir économiser sur les restos!)

Administratif: Visa ou pas? 
L’une des questions récurrentes que l’on me pose également, est celle du Visa. Est-ce que pour passer autant de temps aux Etats-Unis, il est nécessaire d’en posséder un? La réponse est non. Pour les citoyens suisses, français et issus d’un bon nombre de pays du monde vu comme « sans problèmes » aux yeux des USA, nous bénéficions de ce qu’on appelle « le programme d’exemption de visa ». Dans ce cadre là, nous n’avons alors qu’à remplir en ligne une demande ESTA, qui, si elle est validée par les autorités américaines, nous permet d’entrer aux Etats-Unis durant 2 ans pour une durée de 90 jours maximum (par autorisation ESTA accordée).
Ce qui veut dire par exemple que si l’on a un ESTA accordé en janvier 2018 et que l’on veut passer 90 jours (en une fois ou divisé en plusieurs voyages) cette même année, puis que l’on souhaite passer 2 mois sur le sol US en 2019, il faudra refaire une demande ESTA pour 2019. Et ce, puisque celui accordé en 2018, et valable jusqu’en 2020, aura été entièrement consommé de ses 90 jours en 2018. Je vous alerte vraiment sur le fait d’être en règle avec votre nombre de jours. Si vous dépassez votre ESTA même d’un seul jour, vous devenez un immigré illégal et risquez alors d’être emprisonné avant d’être expulsé du pays et interdit de séjour sur le territoire américain. Ce qui serait vraiment très dommage.
Concernant la demande ESTA, si vous prévoyez de partir aux Etats-Unis, sachez qu’elle coute 14 dollars et que le site officiel du gouvernement pour y remplir directement sa demande est celui-ci: https://esta.cbp.dhs.gov/esta/application.html?execution=e3s1

Si vous n’êtes pas à l’aise pour remplir ce genre de demande et que pour une raison ou une autre, vous souhaitez vous faire aider, il existe des organismes, notamment français, qui proposent de remplir le formulaire pour vous. C’est le cas de ce site qui s’occupe de votre demande ESTA.

En résumé
Voilà, vous savez maintenant comment je me débrouille pour pouvoir m’offrir mes 2 à 3 mois par an dans celle que je considère aujourd’hui comme ma ville d’adoption. Si j’ai eu beaucoup de chance de rencontrer Cédric qui aujourd’hui me permet d’accéder à un logement à moindre coût, j’ai, en revanche, accédé à mon premier mois à Los Angeles en me payant un Airbnb. Pour rendre cela possible, il n’y a qu’une condition cine qua non à remplir:
– être indépendant ou avoir la possibilité de travailler à distance pour votre entreprise
Le reste, c’est de la débrouillardise, des rencontres, de la volonté, du bon sens. Osez si vous le souhaitez, car il n’y a rien de plus enrichissant et inspirant que de sortir de chez soi et apprendre à vivre ailleurs. Si une ville ou un endroit vous appelle, qu’il vous ouvre les bras et que vous vous sentez parfaitement équilibré et en harmonie avec vous-même dans ce lieu, essayez de rendre possible un séjour régulier dans cet eldorado. C’est rare de trouver un endroit qui nous fasse un tel effet, et ce, de manière profonde. Ne le délaissez pas.
Je parle d’ailleurs de ce sujet, comment préserver son eldorado, dans cet article écrit il y a quelques mois à Los Angeles justement.

N’ayez pas peur de vous lancer et de créer un équilibre différent. Votre équilibre. Bonne chance!

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